LE TUSSILAGE, UN PARFUM DE RENOUVEAU
Espèce pionnière des champs, des lisières forestières humides et autres sols sauvages, le tussilage n’est pas qu’esthétique, c’est aussi une fleur pectorale très utilisée en phytothérapie, et certains aiment l’incorporer dans leurs recettes culinaires.
Le tussilage fleurit dès que finit l’hiver, bien avant ses fleurs. Comme son nom l’indique, le tussilage est une plante médicinale reconnue : tussis agere signifie en latin « chasser la toux ». Il était jadis courant de récolter les fleurs et de les sécher pour l’hiver afin d’en faire des tisanes ou des sirops qui adoucissaient la gorge. Rien que l’odeur du bocal que l’on ouvre, plaisamment aromatique, faisait du bien, exhalant les prémices du retour du printemps.
En cuisine, on peut accommoder le tussilage de différentes manières. On peut faire revenir la fleur à la poêle avec divers condiments, ce qui relève le riz ou toute autre céréale. Les feuilles de tussilage cueillies très jeunes peuvent être préparées en salade. Elles peuvent aussi remplacer le poireau (ou d’autres légumes) dans certaines recettes. Le tussilage s’avère être un légume de choix : il est fréquent, abondant, se cueille facilement et permet de préparer d’excellents « chapatis » (par exemple), galettes faites de farine d’eau et de sel mêlés aux feuilles soigneusement lavées et coupées, que l’on fait griller sur les braises. On peut aussi en faire une pâte à beignet ou à tempura. Tout est possible…
Source : magazine Plantes et Santé – février 2015